Nicolas-Joseph BOSRET est né à Namur le 15 ventôse an VII. Pour faire plus simple, nous retiendrons le 05 mars 1799.
A l’âge de sept ans, en jouant, son frère Mathieu lui creva accidentellement un œil d’un coup de fouet. L’inflammation gagna l’autre œil. Nicolas devint aveugle.
La ressource d’un métier manuel lui étant interdit, c’est dans la musique, la composition et à l’orgue qu’il excella. Il donna des cours de solfège et remplit les fonctions d’organiste à l’église Saint Jacques.
Il s’était lié d’amitié avec un autre aveugle, le père Warnon, cabaretier à La Plante, endroit bien connu pour les rencontres de francs-farceurs. Le « Cabarèt des Mintes » allait y naître en 1834 sous les cendres du « Cercle dès Minteûs» »dans lequel Bosret était déjà remarqué pour sa verve et sa capacité à pousser la chansonnette.
En 1843, Nicolas Bosret sera au nombre des fondateurs de la Société Moncrabeau.
Rapidement, il y imposera sa féconde imagination au travers des textes et chants qu’il proposera mais aussi et surtout pour son idée de créer un orchestre mirlitonnesque dont il imagina les instruments aussi originaux que les noms qu’ils portaient : Le mirliton à soupape, la tête de cheval, la buse-traversière, le violon-seringue, … Des instruments dont il ne nous reste que les noms auxquels notre imagination peut toutefois donner vie au gré de notre imagination !
En 1851, il écrit « Le bouquet de la mariée » qui deviendra « Li Bia Bouquet » et dont il offre à Jules Mandos, ténor moncrabeaucien et à l’orchestre des 40 Molons, les naîfs et charmants couplets.
Cette chanson sera interprétée en 1856, à l’occasion du 25ème anniversaire du règne de Léopold 1er et le Conseil Communal de l’époque l’agréera alors comme « hymne namurois ».
Nicolas Bosret décède en 1876, laissant une œuvre musicale riche, entièrement dédiée à sa ville de Namur et aux Molons chers à son cœur.
C’est au 22 de la rue St-Nicolas qu’il écrivit « Li Bia Bouquet ». C’est au même endroit que 168 ans plus tard, la Société Royale Moncrabeau a emménagé dans ses nouveaux locaux.